Berlin intérim
Seize jours après l'ouverture d'une information judiciaire pour faux témoignage à l'encontre du ministre allemand des Affaires étrangères, «l'affaire Fischer» s'enlise mollement, faute d'informations du parquet de Francfort. Depuis le début de la procédure, l'ancien leader des Verts a répété son intention de rester à son poste, soutenu en cela par l'opinion (1), et l'opposition semble reculer quant à la création d'une commission d'enquête parlementaire sur son passé.
Mis en cause depuis plusieurs mois, Fischer est soupçonné d'avoir menti dans sa déposition lors du procès du terroriste repenti Hans-Joachim Klein, début janvier, au sujet de ses relations avec Margrit Schiller, membre de l'organisation Fraction armée rouge (RAF) : Fischer a-t-il hébergé Schiller dans l'appartement qu'il partageait avec Cohn-Bendit à Francfort, comme le prétendent ses ennemis, ou n'a-t-il fait que côtoyer la terroriste qui était sa voisine, selon sa propre déposition sous serment? Ce point de détail titille le procureur Volker Rath ainsi que l'opposition de droite.
Alger, 1969. Désireuse d'allumer toutes les mèches, l'opposition entend farfouiller dans l'emploi du temps du ministre en 1969 et s'interroge sur la vigueur de sa participation à une conférence très musclée de l'OLP cette année-là, à Alger. Hier, une lénifiante séance de questions au Bundestag la quatrième sur le sujet n'a pas désépaissi le mystère. C'est le Vert Ludger Volmer qui est allé au charbon pour son patron