Un scrutin peut en cacher un autre. Outre le choix des 36 000 conseils municipaux de France, la moitié du corps électoral est également appelée aux urnes dimanche pour le premier tour des élections cantonales. Il s'agit de renouveler 2 018 sièges de conseillers généraux, soit 50 % de la totalité des cantons du pays. L'ensemble des départements de métropole et d'outre-mer est concerné, à l'exception de la capitale dont le Conseil de Paris fait également office de Conseil général.
Comme aux municipales, la gauche plurielle semble en bonne position pour progresser. Bien qu'elle ait conquis douze Conseils généraux en 1998, elle demeure nettement minoritaire et ne gère que 33 des 95 départements métropolitains. Le PS, qui en détient 22, espère en conquérir une dizaine: le Vaucluse, la Drôme et la Haute-Saône que la droite ne préside qu'au bénéfice de l'âge d'un de ses élus , l'Ille-et-Vilaine, abandonnée par Pierre Méhaignerie (UDF), le Val-d'Oise, que brigue le ministre de la Défense, Alain Richard, les Vosges, que vise le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christian Pierret, la Creuse, l'Isère, la Charente, la Seine-Maritime, la Loire-Atlantique, voire, en cas de forte poussée rose, le sanctuaire de la Chiraquie: la Corrèze. Le PCF, qui dispose de trois départements (Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Allier), en convoite un quatrième: le Cher.
A droite, il s'agira donc d'abord de sauver l'acquis: 21 Conseils généraux RPR, 20 UDF, 12 DL et 9 divers droite. L'opposition peut égalem