En 2007, l'élection du demi-million de conseillers municipaux et des 36 433 maires pourrait bien n'être qu'une survivance folklorique. Le succès de la loi Chevènement du 12 juillet 1999 sur l'intercommunalité a en effet été si fulgurant que d'ores et déjà, pour 60 % des communes et 70 % des habitants, le vrai décideur est le président de la communauté de communes et non le maire.
Vu de Paris, le phénomène est passé presque inaperçu. Il est vrai qu'en matière d'intercommunalité, l'Ile-de-France détient la lanterne rouge. Quelques rares villes, comme les cinq de la banlieue nord (Saint-Denis, Aubervilliers, Epinay-sur-Seine, Pierrefitte et Villetaneuse) qui ont créé la communauté d'agglomérations de la Plaine-Commune, s'y sont lancées. Mais elles font figure de pionnières, alors que le moindre village breton est aujourd'hui membre à part entière d'un EPCI (établissement public de caractère intercommunal): communauté de communes, ou communauté d'agglomérations s'il est dans l'orbite d'une ville moyenne.
Districts condamnés. Selon le dernier pointage effectué par l'Assemblée des communautés de France (ADCF) (1), il existe 1 717 communautés de communes, 90 communautés d'agglomérations, 14 communautés urbaines, 8 syndicats d'agglomérations nouvelles et 170 districts, lesquels devront, au plus tard le 1er janvier 2002, s'être transformés en communautés d'agglomérations ou de communes, selon leur taille. Pour devenir communauté d'agglomérations, il faut en effet rassembler au moins 50