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Libération

Lyon: une révolution tranquille à l'horizon.

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Les raisons: divisions à droite et rajeunissement de la ville.
publié le 10 mars 2001 à 23h57

Lyon de notre correspondant

Depuis un siècle, jamais la gauche lyonnaise ne s'est retrouvée si près de la mairie. Les derniers sondages la donnent au coude à coude avec le sénateur UDF Michel Mercier, dans une ville qui votait encore à 60 % pour Jacques Chirac en 1995. Cette année-là, Raymond Barre avait été élu maire de Lyon malgré des triangulaires imposées au second tour dans tous les arrondissements par le Front national. Six ans après, Gérard Collomb, candidat socialiste, peut espérer remporter la ville. Il mise sur les changements sociologiques de la préfecture du Rhône, et surfe sur les multiples divisions de la droite.

Stratégie. Pour Mercier, le principal obstacle se nomme Charles Millon (Droite libérale et chrétienne). Exclu il y a trois ans de l'UDF après son élection à la présidence du conseil régional grâce au Front national, il revient sur la scène en prouvant son pouvoir de nuisance. Il pourrait être en mesure de se maintenir dans tous les arrondissements et même d'en gagner un ou deux. Le destin de la droite dépendra ensuite de son attitude. Pour l'instant, Millon exige la fusion, que Michel Mercier refuse fermement. L'ancien ministre de la Défense peut choisir de se ranger en échange d'un «retour dans la famille» ­ et d'une nouvelle circonscription ­ ou de ne rien céder pour tenter de reconstruire ensuite sur les ruines du centre droit.

Millon n'est pas le seul oursin dans les souliers de Mercier. Le reste de la droite n'est pas beaucoup plus sage. Il y a six m