Marseille
de notre correspondant
Encarté SPA, section bâtard de teckel, le chien Saucisse se présente aux municipales dans l'un des secteurs de Marseille, «pour une sauciété plus humaine, contre une vie de chiens». Cette intrusion canine relève une campagne où les bipèdes ont le poil terne. Il faut dire que le challenger René Olmeta (gauche plurielle), pourtant pourvu d'un joli pelage blanc et d'un oeil vif, a peiné à mordre dans le mollet du mâle dominant, Jean-Claude Gaudin (DL-RPR).
René Olmeta estime même avoir été traité comme un chien. «J'ai été massacré par la presse: "le second couteau", "le perdant"...» C'est que le combat semblait inégal. Bon chef de meute, Jean-Claude Gaudin a assuré, depuis 1995, son autorité sur le troupeau d'une droite si prompte, ailleurs, à la division. A l'inverse, son adversaire a eu, lui, bien du mal à mettre de l'ordre dans des rangs qu'il ne domine pas. Le tout s'est vu dans la campagne: d'un côté, tous unis derrière le chef Gaudin; de l'autre, des caciques qui font chacun leurs affaires dans leur coin.
Esquives efficaces. Ainsi solidement campé sur ses pieds, le maire sortant a esquivé les jappements du challenger. Sans gloire mais avec efficacité, Jean-Claude Gaudin s'est défilé quand il a été question d'un débat télévisé avant le premier tour. Il a ainsi évité les questions sur un bilan pas très consistant. Le candidat investi par la droite traditionnelle a préféré se poser en «homme de consensus» qui ratisse au-delà de son camp, obligean