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Libération

Paris: la chiraquie à l'agonie.

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Grande inconnue: la fusion des listes Séguin et Tiberi.
publié le 10 mars 2001 à 23h57

Aux municipales de 1995, le socialiste Bertrand Delanoë ­ déjà chef de file de la gauche parisienne ­ imaginait dans ses rêves les plus fous la conquête d'une seule mairie d'arrondissement par les siens. Six ans plus tard, au terme d'un interminable pugilat à droite doublé d'un abondant feuilleton judiciaire, l'Hôtel de Ville, navire amiral de la chiraquie triomphante, est sur le point de sombrer. Toutes les enquêtes d'opinion et les projections en nombre de conseillers de Paris réalisées arrondissement par arrondissement accordent une victoire à la gauche. Une perspective «historique» puisque celle-ci n'a pas été aux commandes dans la capitale depuis plus d'un siècle.

«Trouille». Divisée, le moral en berne, la droite a-t-elle déjà abdiqué? Après des mois d'affrontement entre séguinistes et tibéristes, l'heure est à l'apaisement depuis le milieu de semaine. Sur le terrain, des rapprochements se dessinent entre les frères ennemis. Sur fond de sauve-qui-peut individuel, les élus ont ressorti la calculette électorale. Le tibériste Bernard Bled, secrétaire général de la Ville qui connaît bien ses gens, estime qu'au vu des résultats «Sainte-mère la trouille» aura vite raison des grands principes de vertu séguinistes. Le maire de Paris continue à réclamer la fusion des listes de droite au soir du premier tour. Séguin ne veut pas en entendre parler. «Il y a des additions qui valent soustraction», répète le député des Vosges qui, à travers sa campagne parisienne, a cherché à ouvrir l