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Libération

Avignon. Guigou frôle l'élimination.

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publié le 12 mars 2001 à 23h59

Etre ou ne pas être à la fois maire et ministre: pour Elisabeth Guigou, la question semble réglée au vu des résultats du premier tour. La ministre de l'Emploi a répété en cours de campagne qu'elle se plierait à la décision de Lionel Jospin. Les électeurs d'Avignon ont résolu le problème en lui ôtant pratiquement toute chance de l'emporter sur la maire sortante, Marie-Josée Roig (RPR), qui a manqué de 62 voix l'élection au premier tour.

Les derniers sondages réalisés dans la cité des Papes montraient que la tâche serait difficile pour Elisabeth Guigou. Mais aucun ne laissait apparaître un tel écart en faveur de l'élue en place. Avec 31,5 % pour Guigou et 49,8 % pour la maire sortante, le second tour paraît joué d'avance.

La ministre de l'Emploi a sans doute cumulé les handicaps dans sa campagne. Elle devait éluder la question de son avenir gouvernemental, tenter de faire oublier son statut de Parisienne, gommer son image d'énarque distante et froide, même dans ses relations avec les militants socialistes locaux, gérer la pression mise sur un scrutin présenté comme un test national et assumer jusqu'au bout le choix qu'elle avait fait de porter le débat sur le thème délicat de l'insécurité.

Toutes ces raisons peuvent expliquer l'échec. Mais il en est une qui a sans doute été sous-estimée: l'excellente image de son adversaire, qui avait emporté la ville en 1995 dans une triangulaire contre le maire socialiste sortant.

Marie-Josée Roig a su, en six ans, s'imposer comme une véritable