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Libération

Jean Tiberi, verrou du 2e tour de la capitale

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La droite résiste surtout grâce au maire. Mais Paris est à la portée de la gauche.
publié le 12 mars 2001 à 23h59

Pas de vague rose à Paris. Contrairement à ce qu'indiquaient de nombreuses enquêtes d'opinion, la droite ne s'est pas effondrée. La gauche progresse cependant nettement sur l'ensemble de la capitale mais le résultat final devrait être beaucoup plus indécis que prévu. Si la droite résiste, elle le doit principalement aux listes de Jean Tiberi qui réalisent partout des scores nettement plus élevés que ce dont elles étaient créditées. Philippe Séguin, lui, s'écroule un peu partout. Symbole de ce rejet, le XVIIIe arrondissement, où le député des Vosges, qui avait repris la tête de liste à Roxane Decorte, tourne autour des 20% seulement alors que le maire sortant et ministre de l'Intérieur, Daniel Vaillant (PS) obtient, lui, près de 40%.

Sur l'ensemble de la Ville, la victoire semble envisageable pour la gauche au second tour. Les Verts ont réalisé, selon les premières estimations, un résultat autour de 12%. La fusion déjà annoncée des listes vertes avec celles de Bertrand Delanoë devraient permettre à certains arrondissements (IIe, IVe, IXe, XIIe, XIIIe, XIVe notamment) de basculer. Pour tenter de se sauver, la droite se dirigeait vers des accords locaux entre tibéristes et séguinistes. Affaibli par son résultat personnel, Philippe Séguin ne semblait pas en mesure d'imposer à ses troupes de ne pas fusionner.

Le maire dopé. D'autant qu'à peine connu les premiers résultats, Jean Tiberi a lancé «un appel solennel à tous les dirigeants des mouvements de la droite et des divers droite,