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La droite cède à Paris, mais tient en province.

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Voynet et Gayssot battus, Guigou, Lang et Moscovici en échec: camouflet pour cinq ministres de Jospin.
publié le 12 mars 2001 à 23h59

Pas facile de sortir un sortant. C'est la principale leçon du premier tour des élections municipales. De droite comme de gauche, nombre de maires en place ont profité de leur implantation pour se faire réélire tranquillement. Et un quatuor de ministres ambitieux (Elisabeth Guigou, Pierre Moscovici, Jean-Claude Gayssot et Dominique Voynet) s'y est cassé les dents.

Paris fait figure d'exception. En matière de participation d'abord, puisque les électeurs se sont rués aux urnes quand ceux de province ont continué de les bouder. En atteignant 33 %, contre 30,6 % en 1995, le scrutin d'hier établit même le record national d'abstention pour un premier tour de municipales. La capitale se distingue aussi par la poussée de la gauche. Avec plus de 31 % des suffrages, Bertrand Delanoë (PS) progresse de cinq points par rapport à 1995. Il pourra compter dimanche sur les 12 % recueillis par le vert Yves Contassot pour conquérir Paris, désormais à sa portée.

Zebda fusionne. A Lyon, la performance de l'ex-allié du FN, Charles Millon (DLC), 23 % des voix, devancé de peu par Michel Mercier (UDF), près de 24 %, fait le bonheur de Gérard Collomb (PS) qui débouche en pole position avec plus de 33 %. A Toulouse, le patron du groupe UDF à l'Assemblée nationale, Philippe Douste-Blazy, avec 41,5 % des suffrages, devance François Simon (PS), 27,8 %. Forte de 12,4 % des voix, la liste de gauche alternative Motivé-e-s a plaidé hier soir pour une fusion avec le candidat socialiste qui pourrait permettre à l