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Libération

Orange. Bompard rempile avec 60 %.

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publié le 12 mars 2001 à 23h58

Orange persiste et signe. Sans états d'âme. Jacques Bompard, le maire Front national sortant a été réélu dès le premier tour avec 59,97 % des voix. Après l'annonce du résultat, quelques manifestants ont protesté contre la victoire sans appel du maire lepéniste. La liste de droite unifiée menée par Alain Agostini ne recueillait que 16 % des voix. Celle de gauche plurielle la talonnait avec approximativement le même score. La Liste citoyenne, réunissant les principaux responsables des associations de «vigilance républicaine» contre le FN, n'a réuni que 8 % de suffrages. Non seulement le maire frontiste était assuré de retrouver son fauteuil, mais il a également largement devancé ses adversaires aux cantonales. Plus que l'étiquette, puisqu'il se représentait pour la deuxième fois sans afficher le drapeau du parti de Jean-Marie Le Pen, c'est le nom qui a payé. Sa femme, candidate dans un canton limitrophe, a, elle aussi, fait un tabac face à ses concurrents de tous poils. Elu en 1995 à la faveur d'une triangulaire avec seulement 87 voix d'avance, Bompard s'enracine pour de bon. «C'est simple, un pavé égale une voix. A force de refaire les rues du centre-ville, il en cueille maintenant les fruits», lâchait, particulièrement dépité, Alain Agostini, la tête de liste de droite. «C'est une inondation, un cataclysme, la République est bafouée une nouvelle fois. Le siège du Front national n'est plus à Saint-Cloud mais s'est établi à Orange», ajoute le candidat RPR. A gauche, le sociali