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Libération
Éditorial

Tour de chauffe.

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publié le 12 mars 2001 à 23h59

Un an avant les deux consultations majeures que seront la présidentielle et les législatives, ce scrutin municipal, portant par nature sur des enjeux particuliers, doit être lu néanmoins comme un tour de chauffe en pointillé des échéances de 2001. Comme en témoignent plusieurs tendances de fond.

Plusieurs thèmes émergent. La décentralisation, d'abord. Les candidats locaux sont les vedettes du scrutin, qu'ils soient de gauche ou de droite. Bertrand Delanoë est emblématique de ce penchant général. Le candidat local et, a fortiori, le maire sortant, sont valorisés contre les parachutés, quelle que soit leur valeur. Et de manière éclatante, plus ils ont une dimension nationale, et moins ils séduisent.

Cette aspiration à la maîtrise des pouvoirs locaux est contrebalancée par un faible taux de participation, alors que, traditionnellement, les municipales sont le scrutin vedette de la vie politique française. C'est un avertissement à l'ensemble des candidats à la présidentielle : il faudra être audacieux en matière de décentralisation. Et en particulier remettre de l'ordre dans l'empilage territorial français depuis que le gouvernement Jospin a encouragé le développement des regroupements de communes et la constitution de métropoles.

Sur la décentralisation, la gauche, avec la loi Chevènement, avec aussi l'embryon d'expérimentation corse, a pris une longueur d'avance sur l'opposition de droite, mais elle reste insuffisante.

La loi sur le non-cumul de mandats est non seulement passée, m