Lyon de notre correspondant
A Lyon, la droite se retrouve déchirée, séparée en deux camps par une fracture nette. Les électeurs ont placé au coude à coude l'UDF Michel Mercier et le dissident Charles Millon (Droite libérale et chrétienne). Tellement proches qu'ils se neutralisent. Mercier récolte 24,45 % des voix, Millon 23,10 %. Et sur les neuf arrondissements, le sénateur centriste arrive cinq fois en tête, le député quatre fois. Millon estime que, désormais, seule une fusion peut permettre à la droite de gagner. Michel Mercier refuse. Comme il s'y était engagé, il demande que chaque équipe retire ses listes dans les arrondissements où elles se trouvent devancées. Une règle qu'il a commencé par s'appliquer à lui-même, dimanche soir, en annonçant que, battu dans son arrondissement, il ne se présenterait pas pour le second tour. Une décision qui complique encore la situation. L'équipe du sénateur a choisi le chirurgien Jean-Michel Dubernard (RPR) pour le remplacer à la barre.
Energie retrouvée. Hier matin, Charles Millon a demandé à Michel Mercier de revenir sur sa décision : «Ensemble, nous pouvons constituer l'équipe gagnante pour Lyon.» Les yeux pochés par la fête et une courte nuit, le député de Belley donnait une conférence de presse dans une salle bondée. Son visage traduisait une énergie retrouvée. «La gauche a fait un score décevant. L'espoir a changé de camp. Je souhaite que se constituent des équipes communes dans tous les arrondissements.» Au même moment, Valéry Gis