Tulle emportée par la gauche. Paris qui risque de l'être dimanche prochain. La Chiraquie bat de l'aile. Qu'importe. Le chef de l'Etat se montre «plutôt optimiste» au lendemain du premier tour des municipales. Loin d'essuyer une défaite, un «désastre général», un «traumatisme», la droite, répète-t-il à ses interlocuteurs, fait mieux que se maintenir. Pour preuve ? Il en appelle à son vieux tropisme domtonien en citant l'exemple de la Réunion où la droite a raflé au PS Saint-Denis et Saint-Pierre au PCR. Résumé par Alain Juppé tout juste réélu à Bordeaux, ça donne, dimanche : «Le coup de vent annoncé n'a pas eu lieu.»
Voilà pour la façade. Reste les angoisses devant la perte de Paris. «C'est foutu», a diagnostiqué Jacques Chirac en sachant très bien que ce revers hautement symbolique sera porté à son discrédit. N'a-t-il pas fait de la capitale la pompe à finance du RPR, choisi Jean Tiberi comme successeur et Philippe Séguin comme tête de liste ?
A défaut de se remettre en cause, le chef de l'Etat préfère pousser un coup de gueule contre Philippe Séguin. Il lui reproche de n'avoir pas «mouillé sa chemise» et d'avoir «fait une campagne de discours et non de terrain». Evoquant le face-à-face avec Bertrand Delanoë, il se dit encore «stupéfié» d'avoir vu le député des Vosges lire ses notes. En clair, pour Jacques Chirac, la défaite programmée est moins le rejet d'un système, «une question de fond», qu'un «problème circonstanciel» : «Avec Séguin, plus Tiberi, c'était impossible d'avoi