Le Front national n'est pas mort, il est «vivant et bien vivant». C'est Jean-Marie Le Pen qui le dit et... qui y croit, en dépit de la perte de Toulon. Lui ne retient que le résultat de Jacques Bompard à Orange, réélu au premier tour avec près de 60 % des suffrages. Des chiffres que le chef de file du parti d'extrême droite a brandis, dimanche soir sur les chaînes de télévision, avant même l'annonce du résultat officiel, pour bien montrer que sa formation bougeait encore.
Les partis d'extrême droite, celui de Le Pen comme celui de Bruno Mégret, né de la scission de 1998, ont encore de beaux restes. Même si le pouvoir de nuisance qui leur avait permis de conquérir quatre municipalités en 1995 s'est volatilisé. Pour des raisons arithmétiques d'abord. Les deux partis présentent moins de listes qu'aux précédentes municipales. Si le Front national a privilégié les cantonales, les mégrétistes ont plutôt misé sur les municipales pour montrer leur implantation locale. Uni, le FN avait en 1995 pu se maintenir dans 116 villes de plus de 30 000 habitants, obligeant les partis traditionnels à des triangulaires dangereuses.
Recul à Vitrolles. FN et MNR régressent, mais leur électorat, un brin déboussolé par la scission, ne s'est pas totalement évanoui. Une partie a rejoint la droite, faisant le bonheur de la RPR Marie-José Roig en Avignon ou du DL Hubert Falco à Toulon. Une autre fraction est restée fidèle. Ainsi le maire mégrétiste de Marignane, Daniel Simonpieri, devrait être réélu. Il a