Les bulletins de vote n'ont pas d'odeur. Et les relents affairistes ne rebutent pas tant que ça les narines d'électeurs aussi prompts à fustiger leurs élus aux cris de «Tous pourris»... qu'à les absoudre au fond des urnes.
Aux municipales, comme aux cantonales, une sacrée brochette de repris de justice et de mis en examen se sont offert de spectaculaires come-back. C'est le cas de l'ancien ministre PS, Jacques Mellick. Condamné à cinq ans d'inéligibilité pour faux témoignage et subornation de témoin dans l'affaire OM-VA, l'alibi bidon de Bernard Tapie s'est racheté une conduite électorale : il débouche en tête à Béthune (Pas-de-Calais) avec plus de 44 % des voix. Et le voilà bien placé pour reprendre au PS Bernard Seux (26,96 %) l'hôtel de ville qu'il avait occupé de 1977 à 1996 ; une gestion qui vaut à Mellick d'être toujours mis en examen pour faux en écriture publique. Cas unique en France, la direction du PS avait prudemment choisi... de ne pas choisir entre ces deux prétendants.
A Istres (Bouches-du-Rhône), la rue de Solférino s'était montrée plus courageuse en excluant François Bernardini. Pas de quoi freiner l'intéressé qui, avec 41,1 %, balaye le candidat investi par le PS. Pour mémoire, il a été condamné à dix-huit mois de prison avec sursis et deux ans d'inéligibilité pour abus de confiance et est encore mis en examen dans le dossier de la Mnef.
A droite, Patrick Balkany présente un CV largement à la hauteur. Condamné à quinze mois de prison avec sursis et deux ans d'