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Libération

Strasbourg: Trautmann fait cavalier seul.

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Elle refuse la fusion avec son ex-adjoint, qui arbitre le second tour.
publié le 13 mars 2001 à 0h00

Strasbourg de notre correspondante

De l'aveu de la principale intéressée, l'avertissement est «sévère». C'est une véritable dégringolade qu'a vécue, dimanche, Catherine Trautmann (PS), maire sortante de Strasbourg. Réélue dès le premier tour en 1995 avec 52,5 % des voix, elle n'en obtient que 29,1 % six ans plus tard, légèrement devancée par la chef de file de la droite, Fabienne Keller. L'issue du second tour, désormais incertaine, est entre les mains de Jean-Claude Petitdemange (12,1 % des suffrages), ancien premier secrétaire départemental du PS du Bas-Rhin et ancien adjoint aux finances de Catherine Trautmann. Lequel, à la tête d'une liste réunissant personnalités de gauche comme de droite, «réfléchit», «consulte» et entretient le suspense sur ses intentions : maintien ? fusion avec la liste Keller ? Il est peu probable qu'il fasse le moindre cadeau à la maire sortante, dont il a instruit le procès en incompétence pendant toute la durée de la campagne.

De toute façon, celle-ci n'en voudrait pas : elle a annoncé hier que la liste du premier tour serait reconduite à l'identique pour le second. Sans fusion ni «compromission». Les résultats de dimanche traduisent plus l'échec de Catherine Trautmann qu'une victoire de son opposition. La droite est loin de l'exploit : dans une ville pourtant conservatrice, elle améliore péniblement de 3 points son niveau plancher de 1995.

Verts et Air en pointe. «Le vrai problème est de notre côté», admet le numéro 2 de la liste, Roland Ries. L'a