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Libération

Une gifle pour les communistes.

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Ils ont perdu plusieurs fiefs dès le premier tour.
publié le 13 mars 2001 à 0h00

Mauvais karma pour Jean-Claude Gayssot. En une soirée, le ministre des Transports a reçu une paire de claques : il s'est pris un gadin mémorable à Béziers, battu dès le premier tour par le maire sortant, Raymond Couderc (DL), avec 34,75 % contre 50,48 %. Seconde mauvaise nouvelle, la perte du bastion de Drancy (Seine-Saint-Denis) (lire page suivante), communiste depuis 1935, et dont Gayssot fut l'éphémère maire, en 1997, avant d'entrer au gouvernement.

Echecs programmés. Cette double déconvenue est à l'image des scores communistes au premier tour des municipales. «Ce n'est pas génial. Les Verts font d'importantes percées, nous, nous marquons le pas», concédait, hier, la place du Colonel-Fabien. Des pertes, des espoirs déçus, peu de gains en perspective, des échecs programmés : rien de réjouissant. Avec, à la clé, le risque de perdre Nîmes (Gard), la seule ville de plus de 100 000 habitants dirigée par le PCF. C'est toute une partie de l'implantation locale du parti qui est remise en cause. Alors qu'il administrait quelque 4,5 millions de personnes (environ 8 % de la population), il risque, le 18 mars, d'être relégué au rang de force subsidiaire. D'autant qu'il est grignoté par l'extrême gauche ­ la hantise de Robert Hue ­ y compris dans ses fiefs. Replié sur ses bastions, il disposait d'un maillage et de réseaux non négligeables. La remise en cause de ses «forces vives» (le communisme municipal) pourrait lui faire perdre son titre de premier interlocuteur du PS. «Il y a proba