Scrutin de notables par excellence, le renouvellement cantonal, qui ne concerne que la moitié du pays, engendre rarement... de profonds renouvellements. Le cru 2001 ne devrait pas échapper à la règle. Eclipsé par celui des municipales, le premier tour des élections cantonales qui s'est déroulé dimanche traduit une stabilité du corps électoral. Seule innovation, un taux de participation boosté par le scrutin municipal qui atteint 68,41 % des inscrits, soit huit points de plus qu'en 1994 dans les 2 018 cantons de la même série.
Consolation. Au total, la gauche plurielle peut se targuer d'une légère progression essentiellement due aux Verts qui passent de 2,59 à 6,02%. Au total, l'ensemble de ses candidats (PS-PCF-PRG-MDC-Verts et divers gauche) obtient 45,77 % des voix. L'addition des droites (RPR-UDF-DL-RPF et divers droite) recueille 41,47 % des suffrages. En 1994, la droite avait obtenu 44,5 % des voix contre 43,09 % à la gauche.
Pour autant, cette poussée relative de la gauche ne lui laisse pas espérer de grand soir départemental à l'issue du second tour, dimanche.
Ne disposant que de 22 présidences de conseils généraux sur une centaine de départements, le PS ne peut en conquérir qu'une poignée. Après l'échec d'Elisabeth Guigou à Avignon, maigre lot de consolation pour les socialistes, assurés d'empocher le Vaucluse où droite et gauche disposaient jusque-là de douze sièges chacune. La gauche pourrait récupérer la Drôme et la Haute-Saône, dirigées par la droite, et l'Isère,