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Libération

Lyon: union après frictions à droite.

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Charles Millon, candidat dissident de la droite, et les partisans de Michel Mercier (UDF) ont conclu un accord à l'arraché.
publié le 14 mars 2001 à 0h02

Lyon de notre correspondant

S'il ne gagne pas la ville de Lyon, le socialiste Gérard Collomb ne pourra pas en vouloir à la droite. Après un premier tour qui a placé dans un mouchoir de poche le sénateur Michel Mercier (UDF), candidat officiel, et le dissident Charles Millon (DLC), négociations, reniements et petites phrases assassines se sont succédé pendant deux jours. Hier, après une partie de poker très menteur, les deux listes sont parvenues à un accord. Elles fusionnent notamment dans le IIIe arrondissement, où se présentent leurs deux chefs de file, Charles Millon et Jean-Michel Dubernard. Anne-Marie Comparini, présidente UDF du conseil régional, a abandonné la tête de liste du VIIIe, où elle était pourtant arrivée en tête, afin de ne pas cautionner cette opération.

Lundi, en début d'après-midi, Michel Mercier et Charles Millon se rencontrent une première fois. Pour échapper aux journalistes, ils se retrouvent discrètement dans un grand hôtel, au dernier étage de la plus grande tour de Lyon, le «crayon». Chacun repart par une porte différente, et Charles Millon se perd dans les caves, du côté des poubelles, face aux télés. Il a les yeux cernés et rougis par une nuit très courte. Les deux hommes ont juste fait le point sur leurs positions réciproques. Millon demande la fusion partout, Mercier réclame le retrait des listes de droite devancées. Lui-même donne l'exemple, en se retirant du jeu. L'ancien ministre de la Défense refuse: battu de quinze voix par le RPR Jean-Miche