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Libération

Strasbourg: Trautmann dans la quadrature du triangle.

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La droite peut profiter d'une gauche divisée.
publié le 14 mars 2001 à 0h02

Strasbourg

de notre correspondante

Jean-Claude Petitdemange vérifie trois fois que les micros sont branchés. Le texte tient en une page, le message est lapidaire: le PS et l'UDF-RPR, c'est «blanc bonnet et bonnet blanc». L'ancien secrétaire départemental du PS du Bas-Rhin maintient sa liste, qui a obtenu dimanche 12,1 % des voix. Il y aura donc une triangulaire à Strasbourg entre les listes Trautmann (majorité plurielle), Keller (UDF-RPR-DL) et Petitdemange (un peu de tout). Un combat à l'issue duquel Catherine Trautmann, maire sortante, pourrait perdre le fauteuil qu'elle occupe depuis douze ans.

Rupture consommée. L'ancien chef de cabinet de Michel Rocard à Matignon assure n'avoir négocié «avec personne». Il ajoute qu'«aucune instruction n'a été donnée pour faire quelque chose en [s]on nom». Certains de ses équipiers ont pris langue avec des colistiers de Trautmann et de Keller. Sans suite. Avec l'ex-ministre de la Culture, la rupture est consommée (Libération d'hier). Quant à la droite, tout à son plaisir d'être arrivée en tête du premier tour avec 29,5 % des suffrages, elle sait qu'elle aurait plus à perdre qu'à gagner dans des combinaisons obscures.

Alors Jean-Claude Petitdemange cogne. Tous azimuts. Mais surtout sur celle dont il fut pendant près de douze ans l'adjoint aux finances. Le score de Catherine Trautmann (29,1 %), dit-il, «marque une rupture totale de confiance entre les Strasbourgeois et leur maire [...], le refus radical d'une politique laxiste en matière de sé