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Libération

A Paris, la droite n'ose plus y croire.

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Tiberi et Séguin ont affirmé vouloir se rencontrer: ils n'y ont même pas réussi.
publié le 17 mars 2001 à 0h04

Jamais Paris, depuis un siècle, n'a été aussi proche de connaître l'alternance. Les résultats de dimanche dernier accordent un rapport de force plutôt favorable à la gauche. Avec le score réalisé par les Verts (12,5 %), elle a progressé, par rapport à 1995, dans tous les secteurs de la capitale. La fusion avec les écologistes emmenés par Yves Contassot s'est opérée dès le dimanche soir du premier tour. Dans les arrondissements clés pour la bascule (IXe, XIIe, XIIIe, XIVe), la gauche plurielle, conduite par Bertrand Delanoë, bénéficie a priori du rapport de force.

A cette logique arithmétique, s'ajoute un contexte politique lui aussi extrêmement propice. Toute la semaine, la droite a fait étalage de ses divisions tout en tentant de ravaler sa façade. Sous la pression de l'Elysée et de la direction du RPR, séguinistes et tibéristes ont procédé à des retraits ciblés dans certains arrondissements, ont fusionné dans le IXe et s'affronteront en triangulaire ailleurs. A quelques heures du scrutin, la droite n'est pas en mesure de dire à ses électeurs quel est son candidat à l'Hôtel de Ville. Jean Tiberi et Philippe Séguin postulent tous deux à la fonction. Mais ni l'un ni l'autre ne seront en mesure de se faire élire par le Conseil de Paris dimanche 25 mars, puis de trouver une majorité de gestion, sans les voix du camp «adverse». Que resterait-il alors de la rupture prônée par Philippe Séguin?

Depuis jeudi enfin, le maire de Paris et le député des Vosges ont cherché à offrir un ulti