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Portrait

Eric Quiquet.

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Martine Aubry bousculée par la jeune pousse Verte.
publié le 17 mars 2001 à 0h04

Depuis dimanche, quelque chose a changéÊpour Eric Quiquet: on le reconnaît dans les rues de Lille. L'écologiste de 31 ans qui a raflé 15,5% des suffrages face à Martine Aubry a désormais un visage. Un regard gris vert derrière des petites lunettes, un air de garçon sage. Il prend le métro parce qu'il n'a «pas de voiture», il mange bio «parce que c'est bon», il est fan de Bashung, de Léon Blum et de cinéma d'auteur, et il est chez les Verts parce qu'il est «de gauche».

A 16 ans, le jeune Eric lisait les anarchistes. A 20, l'étudiant en histoire adhérait aux Verts. A 23 ans, il obtient 11% dans le canton rural d'Audruicq, près de Calais. Animateur associatif, le fils d'ouvrier passionné d'agriculture entre en 1992 à la région Nord-Pas-de-Calais comme chargé de mission auprès de la présidente verte, Marie-Christine Blandin. Pendant quatre ans, il subventionne les petits agriculteurs, les «bio», copine avec la Confédération paysanne et devient la bête noire de la FNSEA.

En septembre 2000, les Verts de Lille misent sur lui. La campagne démarre, sans concessions contre le PS et le bilan Mauroy. Mais il annonce la couleur: on se compte au premier tour et on se ralliera à Aubry sur la base d'un contrat au second. Si elle ne signe pas, on se maintiendra. Etre dans l'opposition ne l'intéresse pas: «Mon problème n'est pas de changer le PS, mais de créer le rapport de force pour travailler avec lui dans un climat de confiance.» Ses relations avec Martine Aubry? «J'ai instauré un rapport

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