Menu
Libération
Portrait

Jean-Michel Marchand.

Article réservé aux abonnés
Un Vert atypique met la droite hors Saumur.
publié le 17 mars 2001 à 0h04

Ils ne l'ont évidemment pas découvert le 11 mars au soir, quand il a été élu dès le premier tour, avec plus de 54% des voix, maire de Saumur (Maine-et-Loire). Il n'empêche que l'accession du Vert Jean-Michel Marchand à la tête de cette ville de droite de 30 000 habitants a laissé ses amis écologistes «sur le cul». «Ce n'est pas une révélation, plutôt un miracle», sourit Jean-Luc Bennahmias, secrétaire national des Verts. Yves Cochet, député du Val-d'Oise, se dit lui «complètement surpris, même si je savais que sa stratégie d'implantation sur le terrain était la bonne». Jean-Michel Marchand, qui s'excuserait presque de ne pas être «un élu médiatique», se contente depuis dimanche d'afficher sa satisfaction de voir «beaucoup de monde s'intéresser tout d'un coup à Saumur». Moins sur le devant de la scène qu'un Mamère ou un Cochet dans les travées de l'Assemblée nationale, le futur maire de 53 ans assure pourtant avoir passé autant de temps que les autres au Palais-Bourbon. Il a travaillé en toute discrétion dans les commissions d'enquête sur l'Erika ou les farines animales, sur les textes de loi d'orientation agricole ou de solidarité et de renouvellement urbain. Car il faut le savoir: Jean-Michel Marchand est député. Il a été élu en 1997 dans une circonscription du Maine-et-Loire où le PS peinait à trouver son propre candidat.

Le PS est d'ailleurs omniprésent dans le parcours de cet adhérent vert depuis 1998. A l'origine, cet enseignant, qui deviendra principal de collège, nourr

Les plus lus