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Libération

L'Elysée et Matignon aux aguets.

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Le rapport de force pour 2002 se joue dès dimanche.
publié le 17 mars 2001 à 0h04

Depuis une semaine, Jacques Chirac est sur un petit nuage. Cela pourrait virer dimanche à l'avis de tempête si Paris tombait à gauche. En attendant, téléphone branché, le chef de l'Etat a passé son temps à manoeuvrer cette semaine pour tenter de garder Paris et de ramener Lyon au RPR. Il a félicité les heureux élus du premier tour, encouragé ceux qui ont leur chance au second. Avec une même promesse: «On va avoir l'occasion de se revoir à l'Elysée.»

Fort de ces coups de fil, le chef de l'Etat a commencé à revoir sa stratégie. Le rapport de force, estime-t-il, est à nouveau en faveur de la droite. «Tout se gagne sur le terrain», martèle-t-il. Ce credo lui permet de prendre ses distances avec la piètre campagne de Philippe Séguin. Si Paris tombe dimanche, il veut voir «le sombrero de la défaite», comme il dit, sur la tête du Vosgien. Pas sur la sienne. Osé.

Législatives gagnables. Jacques Chirac tire un second enseignement du premier tour: la droite peut emporter les législatives de 2002. A condition que le calendrier présidentiel ne soit pas inversé comme le veut Lionel Jospin, qui peut compter sur ce point sur François Bayrou, bien décidé à partir rapidement en campagne présidentielle. Pour contrer cette offensive, l'Elysée veut accentuer la pression sur les députés UDF qui ont voté le projet de loi socialiste en première lecture. Une défaite à Toulouse du chiraquien Philippe Douste-Blazy, président du groupe UDF, ne simplifierait pas la tâche de Chirac.

Le traumatisme d'une dé