Menu
Libération

Reims: la gauche rêve d'un sacre.

Article réservé aux abonnés
Malgré des chiffres défavorables, Adeline Hazan croit en sa victoire.
publié le 17 mars 2001 à 0h04

Reims envoyée spéciale

Il faut être à la sortie des écoles, pour rencontrer les parents matin, midi et soir. Il y a aussi les marchés. Et les cages d'escaliers, les dalles des centres commerciaux, les «crêpes pour la solidarité» dans les quartiers défavorisés, les sollicitations de la presse. Quarante équipes de deux personnes font du porte-à-porte. Il pleut sur Reims et Adeline Hazan, la tête de liste de la gauche plurielle à Reims (Marne), a une bronchite. Mais le deuxième tour n'attend pas. La candidate est convaincue qu'elle peut gagner. Alors elle enchaîne écoles, marchés, crêpes et journalistes.

Quartiers populaires. Adeline Hazan a pourtant l'arithmétique contre elle. Elle a rassemblé moins de 35 % des voix au premier tour, alors que les listes de droite totalisaient 54 %. Il n'y a plus qu'une liste de droite, sans fusion, mais avec pas mal de cadavres autour. Alors Adeline Hazan a encore la foi. Elle arpente les quartiers populaires, qui ont boudé les urnes le 11 mars (49 % d'abstentions à Reims, presque un record national, et jusqu'à 60 % dans certains quartiers). Explique qu'elle est là «pour que ça change, après vingt ans de droite». Que si elle manque d'expérience, elle apprendra vite, elle qui n'a que 45 ans.

Reims n'est pas vraiment de gauche, mais la droite, qui tient les rênes de la ville depuis dix-huit ans, met beaucoup d'énergie pour changer les choses. Depuis plus de six mois, le maire sortant Jean-Louis Schneiter, 68 ans, divers droite, et Jean-Claude Thoma