Strasbourg
de notre correspondante
Un scrutin très serré à l'issue incertaine va opposer dimanche, dans une triangulaire, Catherine Trautmann, maire sortante (PS) de Strasbourg (29,1% des voix au premier tour), à Fabienne Keller, chef de file de la droite, arrivée légèrement en tête (29,5%), et Jean-Claude Petitdemange (12,10%), ancien secrétaire départemental du PS.
Toute la semaine, Trautmann a mobilisé ses réseaux. Elle a écrit aux abstentionnistes (45,3%) et aux jeunes. Elle a tenté de mobiliser l'électorat écologiste qui a boudé le premier tour, malgré un accord Verts-PS. Elle a reçu le soutien de Michel Rocard dont Jean-Claude Petitdemange fut jadis le chef de cabinet à Matignon. Répétant que «le message des Strasbourgeois avait été compris», Catherine Trautmann et Roland Ries ont annoncé après avoir affirmé le contraire qu'ils se partageraient les responsabilités en cas de victoire: elle à la mairie, lui à la présidence de la communauté urbaine. Roland Ries, prié de rendre son fauteuil de maire quand Catherine Trautmann a été virée du gouvernement, s'est fendu d'un «appel solennel» à la mobilisation de ceux qui avaient été «déçus» de son obéissance.
Mais le premier tour a donné un avantage psychologique à Fabienne Keller. Celle-ci, qui ne dispose théoriquement d'aucune réserve de voix, compte sur les abstentionnistes, mais aussi sur le report des électeurs de l'extrême droite (17% des suffrages, répartis en deux listes) dont elle dit comprendre «le dépit». La liste de