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Libération

Pour la gauche, Paris vaut bien une claque

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A Lyon, le socialiste Gérard Collomb emporte la mairie face aux listes Dubernard et Millon.
publié le 19 mars 2001 à 0h05

Un baobab parisien et un séquoia lyonnais pour cacher une forêt d¹échecs en province. A l¹orée de cette campagne municipale, la gauche affichait de grandes ambitions, elle en ressort percluse de déceptions, mais forte de deux grosses satisfactions qui lui permettent de sauver la face. A Paris d¹abord, où la liste de gauche plurielle menée par Bertrand Delanoë (PS), grâce à la conquête d¹arrondissements clés comme le IXe, le XIIe, le XIIIe et le XIVe, dispose d¹une large majorité au Conseil de Paris. Elle obtient 92 sièges, contre 58 pour Philippe Séguin (RPR) et une douzaine pour les listes menées par le maire sortant, Jean Tiberi, lui-même réélu dans son fief du Ve arrondissement. A Lyon ensuite, où le socialiste Gérard Collomb profite de l¹effet repoussoir provoqué par l¹alliance de dernière minute du RPR Jean-Michel Dubernard et de l¹ex-allié du FN, Charles Millon, pour s¹installer dans le fauteuil de maire, délaissé par Raymond Barre (UDF). Au final, le tandem brinquebalant de la droite accuse neuf sièges de retard au conseil municipal sur la gauche plurielle. Dans ces métropoles, la participation a nettement progressé d¹un tour à l¹autre. Et, hormis Paris et Lyon, c¹est l¹électorat de droite qui semble s¹être mobilisé plus fortement hier.

Ainsi, à Toulouse, le tube de Zebda Allez ouste Douste! n¹aura flambé qu¹une semaine. Philippe Douste-Blazy a résisté aux assauts de François Simon. Malgré une fusion enthousiaste avec la liste de gauche alternative des Motivé-e-s (12,3