Toulouse de notre correspondant
Toulouse de notre correspondant
Il y a des victoires plus triomphales que d¹autres. A 23 heures, hier, Philippe Douste-Blazy n¹avait toujours pas pu rejoindre l¹hôtel de ville de Toulouse. Il a dû rebrousser chemin sur la place du Capitole face à plusieurs centaines de manifestants, pris sous une pluie de chaises et de gobelets de Coca-Cola remplis de crottes de chien. Le candidat de la droite venait de l¹emporter avec 55,13 % des voix sur celui de la gauche, François Simon. Les Motivé-e-s, qui avaient rejoint ce dernier entre les deux tours, ont laissé échapper un juron bien senti. Leurs amis les plus jeunes ont tenu à leur manière à aller accueillir le vainqueur au Capitole. «La police nous abandonne, protesta le conseiller élu Jean-Claude Paix, pris sous le déluge. Il y a longtemps qu¹elle aurait dû charger.» Le nouveau mandat de Philippe Douste-Blazy s¹ouvrait sous les meilleurs auspicesŠ
«Unis». La gauche n¹a pas transformé son essai du premier tour, où elle avait recueilli 50,88 % des voix. A 21 heures, Philippe Douste-Blazy avait encore la tête dans les étoiles, jugeant «merveilleux» ce qui venait de se passer. Sa victoire dans des scores comparables à ceux de Dominique Baudis lors de sa première élection, en 1983, allait encore prendre deux couches de vernis dans la soirée: le passage à gauche de Paris et de Lyon mettait en effet en relief le maintien de la droite au Capitole.
Le chiraquien de l¹UDF trouvera là quelques nouveaux arguments