Quand la gauche n'a pas grand-chose à perdre, elle gagne... un peu. C'est l'enseignement du second tour des cantonales qui se déroulait dimanche. Comme toujours, ce renouvellement départemental, qui concernait la moitié des cantons, n'a pas provoqué de grand bouleversement.
A la bonne Eure. Le PS dirigeait avant le scrutin 22 départements, il en ressort légèrement renforcé avec cinq conseils généraux supplémentaires: ceux du Vaucluse et de la Haute-Saône, où les deux camps étaient jusque-là à égalité de sièges; la Creuse, où la gauche a enlevé cinq cantons dont celui de l'ancien président du conseil général, Bernard de Froment (RPR); l'Eure, qui bascule malgré la conquête de la mairie d'Evreux par le patron du groupe RPR à l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré. La gauche récupère également les rênes de l'Isère, que l'ancien ministre Alain Carignon (RPR) lui avait dérobées en 1985.
A l'inverse, le PS laisse échapper le conseil général de Meurthe-et-Moselle, conquis de justesse en 1998, et peut-être celui de l'Ardèche dont la présidence dépendra de l'attitude de deux élus non-inscrits. Après avoir perdu l'Allier, le PCF, ne détient plus que deux conseils généraux: la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne.
Coriace Corrèze. Au total, la gauche a dû revoir ses ambitions à la baisse, abandonnant ses espoirs de conquête de la Drôme, de l'Ille-et-Vilaine, du fief chiraquien de la Corrèze ou encore du Val-d'Oise où le ministre de la Défense, Alain Richard, est battu dans le canton de C