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Libération

Cyclone à la Réunion

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La gauche a été balayée. Pas de vagues dans le reste des DOM-TOM.
publié le 20 mars 2001 à 0h06

Une fois de plus, Guadeloupe et Martinique ont suivi des chemins distincts. Dans la première, le scrutin municipal a été marqué dimanche par un profond renouvellement de la classe politique locale. Exunt les époux Chammougon (divers droite), l'ancien président du conseil général, Dominique Larifla, (sénateur apparenté PS) et son successeur Marcellin Lubeth (Parti progressiste). A l'inverse, la Martinique a choisi la continuité. Le dauphin d'Aimé Césaire (qui faisait ses adieux après 55 ans de règne), Serge Letchimy a conservé au parti progressiste martiniquais la ville de Fort-de-France, même si la liste indépendantiste du député Alfred Marie-Jeanne a réussi une percée.

Même continuité en Guyane, où les maires de Cayenne, Jean-Claude Lafontaine (PS), et de Kourou, Jean-Etienne Antoinette, conservent leur fauteuil. Le département, agité récemment par des mouvements sociaux, a enregistré une nette progression du Mouvement de décolonisation et d'émancipation sociale (MDES) qui aura, pour la première fois, des élus à Cayenne et dans trois autres villes. Idem pour la Nouvelle-Calédonie, où le RPCR (anti-indépendantiste) maintient son hégémonie, conservant dès le premier tour Nouméa et Bouraïl, malgré l'effritement de Jacques Lafleur. Côté indépendantistes, l'Union calédonienne, majoritaire au sein du FLNKS, a perdu quatre de ses cinq mairies.

Droite en pointe. La Réunion a vécu un véritable séisme. En cause: les projets d'évolution de statut et la «bidépartementalisation». La gauch