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Libération

Jacques Chirac repart en manoeuvres

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Le chef de l'Etat veut tout faire pour éviter l'inversion du calendrier électoral.
publié le 20 mars 2001 à 0h06

Après la cuisine électorale, la tournée des popotes. Invité dans l'Orne par plusieurs élus de l'opposition, Jacques Chirac s'est préoccupé, hier, des éleveurs et de l'épidémie de fièvre aphteuse. Du sanitaire, rien que du sanitaire. Et pas un mot sur le second tour des municipales. Du moins, en public. En privé, le chef de l'Etat n'a pas masqué sa joie devant les résultats de la droite. Dès dimanche soir, le chef de l'Etat a téléphoné aux anciens comme aux nouveaux édiles pour les féliciter de leur victoire. Sur le mode: «Ce n'est pas un succès, c'est un triomphe.» Bis repetita placent, Bernadette, sa femme, a doublé ses «coups de fil statutaires». Toujours sur le même credo: union égale victoire.

Satisfactions. Le bilan n'est pas mince. 1995 avait déjà été un bon cru; 2001 est une année exceptionnelle. L'opposition a vu ses gains de municipalités de plus de 30 000 habitants ou chefs-lieux augmenter: de 128 à 151 villes. En ce qui concerne la capitale, Chirac avait fait une croix dessus. «Paris n'est pas la France», a-t-il répété encore dimanche en ne mâchant pas ses mots contre Philippe Séguin. «C'est terrible, il n'a pas fait une campagne de terrain. Mais une campagne de discours. Une élection, ça se gagne dans les cages d'escalier.»

Reste que le coup est dur aussi pour le chef de l'Etat. François Bayrou et Alain Madelin ne se privent pas de faire remarquer que la perte de Paris est la «défaite d'un système». Pour le député d'Ille-et-Vilaine, l'échec parisien est «un problèm