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Libération

Le PCF dans le rouge.

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Ses nombreux revers mettent à mal sa stratégie de mutation.
publié le 20 mars 2001 à 0h06

Après l'affaissement, l'écroulement. Une page s'est tournée dimanche sur le communisme municipal, dernier joyau de la couronne du PCF. Le second tour des élections municipales n'a fait qu'amplifier le premier, déjà calamiteux. Résultat, le PCF ne joue plus en première division sur le terrain local.

Après avoir perdu Drancy, Montluçon et Sens, subi des échecs cinglants comme celui de Béziers (avec Jean-Claude Gayssot) le 11 mars, les communistes ont lâché une semaine après autant de villes d'importance telles Nîmes, Tarbes, Evreux, La Ciotat, la Seyne, Dieppe, Argenteuil, Colombes, Pantin, etc. Sans compter le département de l'Allier, l'un des trois dirigés par un communiste. Et quand ils conduisaient les listes de la gauche plurielle face à des maires de droite, les déboires ont été de la même veine: à Alès, Bourges, Vierzon ou au Havre, «les communistes sont de mauvaises locomotives pour la majorité plurielle», analyse un responsable socialiste. Deux gains ne parviennent pas à compenser ces pertes: Sevran, conquise par un rénovateur, et Arles, par un communiste dissident contre qui la place du Colonel-Fabien avait pris soin de faire campagne... Mauvaise pioche pour Robert Hue.

«Bousculé.» Cet effondrement local n'est pas anormal. «Le communisme municipal était surcoté par rapport à la maison mère: il y a eu une correction des marchés, s'amuse un connaisseur de Colonel-Fabien. L'étonnant aurait été qu'il résiste face aux socialistes à Pantin ou face aux Verts en milieu urbain.