Un échec de plus, un. Au grand dam de Jacques Chirac, un nombre suffisant de députés UDF devrait mêler leur suffrage, le 3 avril, à ceux des socialistes pour voter en faveur de l'inversion du calendrier électoral de 2002. Déjà, le 20 décembre, lors de l'examen du projet de loi organique, 25 élus centristes avaient servi de force d'appoint au gouvernement. Il en avait besoin: Verts et communistes s'étaient prononcés en faveur du calendrier actuel, avec les élections législatives avant le scrutin présidentiel. Cette fois encore, Lionel Jospin pourra compter, peu ou prou, sur les mêmes irréductibles.
En premier lieu, Valéry Giscard d'Estaing et Raymond Barre. L'ancien président de la République et son ex-Premier ministre se veulent, au même titre que Jacques Chirac, les gardiens de la Constitution. Pour eux, il n'y a pas de doute: la présidentielle détermine la vie politique française. Elle doit donc devancer, dans le temps, les élections législatives. La garde rapprochée de François Bayrou s'appuie sur le même raisonnement. Le président de l'UDF dénonce depuis un an «un calendrier dingo». A l'Assemblée, ses amis font de même. Anne-Marie Idrac et Jean-Louis Borloo, les deux porte-parole du mouvement, voteront le 3 avril comme ils l'ont fait le 20 décembre. Idem pour Pierre Menjucq, l'ancien suppléant de François Bayrou, et pour Dominique Paillé, délégué général de la formation centriste. Le député des Deux-Sèvres ne se prive pas de dénoncer, urbi et orbi, les «scandaleuses press