Psychothérapie de groupe à huis clos, hier soir, au siège du Parti socialiste. Réunis en bureau national, à Paris, les dirigeants PS, sonnés par leur défaite municipale inattendue, se sont lancés pendant deux heures et demie en quête d'explications.
François Hollande a ouvert le grand déballage. Malgré la violence du coup de tabac, «il faut garder le cap [...], accélérer le rythme» des réformes, mais sans changer d'orientation économique, a jugé le patron du PS. «Nous devons veiller à l'exécution des décisions nationales sur le terrain, car c'est dans cet écart que se glisse la contestation», a-t-il expliqué. Selon lui, la majorité a d'abord «payé ses divisions», les conflits internes au PS, source d'échecs à Strasbourg, à Caen ou à Roanne, comme les tiraillements entre partenaires de la gauche plurielle, à Rouen ou à Epinay-sur-Seine.
Hécatombe. Inquiet de la mauvaise qualité des reports de voix à gauche, le premier secrétaire du PS l'a opposée au transfert de l'électorat d'extrême droite vers la droite. Il a surtout insisté sur le «nécessaire renouvellement» des candidats socialistes et a souhaité que François Rebsamen, secrétaire national chargé des fédérations, convoque rapidement les responsables de deux départements où le Parti socialiste a subi une hécatombe: la Réunion et le Calvados. Battu pour la cinquième fois consécutive à Caen, Louis Mexandeau n'a pas moufté.
François Hollande a aussi mis l'accent sur «la part du local» dominante dans le scrutin municipal, qu'il a