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Libération

De l'usine à rêve à l'usine à grève

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Acteurs et scénaristes veulent profiter des bénéfices.
publié le 24 mars 2001 à 0h11

Los Angeles de notre correspondante

Los Angeles la Rouge? Déjà l'an 2000 avait vu un étrange réveil militant. Les acteurs qui jouent dans les pubs, en grève pendant six mois, allant soutenir la lutte d'autres grévistes ­ les hommes et femmes de ménage, les conducteurs d'autobus, presque tous hispaniques parlant à peine l'anglais ­ et les stars, Harrison Ford, Kevin Spacey (oscar du meilleur acteur l'an dernier pour American Beauty) ou Helen Hunt versant généreusement au fonds de soutien de leurs collègues «anonymes» syndiqués, comme eux, à la Screen Actors Guild (SAG).

«Droits créatifs». En cette saison des prix 2001, le ton est tout aussi militant. Ainsi au dîner (très chic) de la remise du prix du meilleur script à Almost Famous (Presque célèbre) par la Guilde des scénaristes, les invités se voyaient proposer un badge «solidarité» à accrocher au revers de leur smoking. Même ambiance à la remise du prix du meilleur acteur à Benicio del Toro (dans Traffic) par la Guilde des acteurs: le président du syndicat a commencé par un discours sur l'état (gelé) des négociations. Aux Golden Globes, répétition des oscars, l'acteur George Clooney, a déclaré aux journalistes: «il y aura probablement une grève, nous nous dirigeons dans ce sens».

Les conventions collectives des trois principaux syndicats ­ scénaristes, acteurs, réalisateurs ­ arrivent à échéance et un bras de fer est engagé avec les studios et les chaînes de télévision. Une grève de l'un des syndicats entraînerait de toute faç