C'est une boutique située à Paris. Juste quelques affiches et deux bureaux. C'est là que se tient une des associations les plus novatrices en matière de santé mentale, la Fnap-Sy, Fédération nationale des associations de patients et ex-patients en psychiatrie. Claude Finkelstein, sa présidente, fait le point sur les hôpitaux psychiatriques.
Faut-il fermer ces centres hospitaliers spécialisés (CHS) ?
Evidemment. C'est une nécessité. Mais seul le gouvernement peut imposer un discours politique de fermeture. Le tiendra-t-il ? Quand je vois ce qui se passe à l'hôpital psychiatrique de Maison-Blanche (en Seine-Saint-Denis), dont je suis membre du conseil d'administration, je suis inquiète. Tout est si long, si lent, les conflits sont multiples. On laisse croire que ce conflit n'est qu'un bras de fer entre le directeur et les syndicats. Peut-être que le directeur a été maladroit, mais les syndicats, ou les médecins, veulent rester dans de grosses unités, pour avoir des adhérents. Alors, rien ne bouge. C'est vraiment abominable, et l'usager est totalement oublié.
Que proposez-vous de faire ?
Il faut que les politiques s'engagent. La question de la fermeture de ces grands hôpitaux doit être prise en main par le ministre. On ne peut plus laisser les malades enfermés loin de la ville et de chez eux. Ces hospitalisations au long cours ne devraient plus exister. Quand on entre dans un hôpital, on doit pouvoir en sortir au plus vite.
Il y a des projets d'humanisation de ces gros ensembles hos