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Libération

Budget 2002: générosité interdite

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L'absence de cagnotte et la croissance indécise compliquent la tâche de Fabius.
publié le 12 avril 2001 à 0h27

Les fameuses «lettres de cadrage» qui marquent le lancement du compte à rebours de la préparation du budget de 2002 seront transmises demain à l'ensemble des ministres. Déjà discutées mardi lors du petit déjeuner de Lionel Jospin avec François Hollande et les présidents des groupes socialistes, élargi aux ministres et parlementaires impliqués dans la préparation du budget (Fabius, Guigou, Parly, Emmanuelli, Migaud et Bonrepaux), ces lettres fixent les contraintes dans lesquelles doivent s'inscrire leurs dépenses.

Plusieurs facteurs rendent la préparation du prochain projet de loi de finances (PLF) particulièrement délicate. Il y a d'abord les incertitudes sur la croissance. Les hypothèses économiques retenues par le gouvernement sont de 3 % pour 2002, avec une inflation de 1,2 %. Mais elles s'appuient sur un rythme de croissance de 2,9 % en 2001, basé sur la moyenne entre des prévisions optimistes de 3,1 % et un plancher pessimiste de 2,7 %. Selon que l'on se situera dans le haut ou le bas de la fourchette, les perspectives pour 2002 sont loin d'être les mêmes. Les conséquences budgétaires sont d'autant plus lourdes que les recettes de l'Etat dépendent pour une part de l'activité économique de l'année précédente. La TVA ou la taxe sur les produits pétroliers n'ont qu'un décalage de quelques mois sur le niveau réel de la production et des échanges. Mais l'impôt sur le revenu et celui sur les sociétés sont le reflet d'une activité enregistrée entre 12 et 24 mois plus tôt.

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