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Libération

La tête d'Ericsson invitée à raccrocher

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Le fabricant de mobiles va supprimer 12 000 emplois.
publié le 21 avril 2001 à 0h33

Stockholm de notre correspondant

Chienne de vie. Depuis plusieurs semaines, Lars Ramqvist, le président du conseil d'administration d'Ericsson, et Kurt Hellström, son PDG, sont dans la ligne de mire des Suédois. On réclame ouvertement leur tête; même les syndicats, peu portés à l'agitation dans le royaume, ne peuvent que constater la dégradation à grande vitesse de l'atmosphère. Et ce n'est pas l'annonce hier de plus de 12 000 suppressions d'emploi qui va calmer le jeu. «Ce que fait Ericsson n'est qu'une réaction simpliste et à court terme, écrivaient voici quelques semaines les membres du syndicat Metall de l'usine Ericsson de Linköping, en réponse à la décision du groupe de sous-traiter une partie de la production et de licencier un millier d'employés dans la même usine. Pourtant, Ericsson s'en tient à sa décision mal pensée alors qu'il devrait revoir sa propre organisation et raccourcir les circuits de décision où la structure de l'organisation est bien trop inefficace.»

Rapport calamiteux. Jeudi, une courte embellie a éclairci le ciel d'Ericsson, lorsque la compagnie suédoise a confirmé des discussions avec Sony dans le domaine des téléphones mobiles (Libération d'hier). Le marché a salué l'initiative, les Suédois y ont cru un instant, mais la présentation hier d'un rapport trimestriel calamiteux a vite remis les pendules à l'heure et l'action a aussitôt replongé. «C'est dramatique, commente Bengt Mölleryd, analyste chez Evli Securities. Même dans les gros systèmes, qui ét