Berlin intérim
Les manifestations du 1er Mai à Berlin, c'est un peu l'auberge espagnole de la revendication. Cette année encore, comme le veut la tradition instaurée il y a quatorze ans par les «révolutionnaires» du quartier alternatif de Kreuzberg et entretenue depuis par les agitateurs de tout poil, il y en avait pour tous les goûts: communistes du PDS, syndicalistes, militants «autonomes» désireux d'en découdre avec les 9 000 policiers réquisitionnés pour l'occasion ou simples casseurs éméchés...
Alcool. Ce sont ces derniers qui ont ouvert le bal des hostilités lundi soir dans la capitale allemande. Chauffés à blanc par un soleil inattendu, les fêtards se sont installés dans les parcs, munis de conséquentes réserves d'alcool et de feux d'artifice, tirés parfois à bout portant sur les policiers isolés. Dans le quartier de Friedrichshain, dans l'ex-Berlin-Est, la nuit a été particulièrement chaude. Montées sur des barricades, assaillies par les canons à eau des forces de l'ordre, plusieurs centaines de personnes se réclamant de mouvements d'extrême gauche ont riposté à coups de pierres et de bouteilles en verre, blessant des policiers, avant de mettre le feu aux planches de bois amassées pour se protéger. Quarante personnes ont été interpellées en quelques minutes autour des barricades.
Hier dans ce contexte, la manifestation des néonazis du NPD laissait craindre le pire aux autorités. D'autant plus que, interdite d'abord par la ville-Etat de Berlin au même titre que des regro