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Libération

Les nationalistes basques sous pression électorale.

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Les modérés du PNV, au pouvoir depuis vingt ans, pourraient ne pas conserver la majorité.
publié le 11 mai 2001 à 0h50

Madrid de notre correspondant

Près de 1,8 million de Basques sont appelés aux urnes dimanche pour un scrutin législatif régional crucial, le plus disputé depuis l'avènement de la démocratie espagnole. Pour la première fois, les sondages indiquent que les partis non nationalistes pourraient l'emporter, aux dépens du Parti nationaliste basque (PNV, modéré) au pouvoir sans interruption à Vitoria (capitale régionale) depuis l'adoption du statut d'autonomie en 1979.

Accusations. A la veille de ces élections pour le renouvellement du parlement basque, la tension politique est à la mesure de l'enjeu. Au cours de la campagne, les adversaires n'ont cessé de s'accuser de manipulations médiatiques. Le PNV a reproché à la RTVE, la télévision publique espagnole, d'avoir boycotté les condamnations anti-ETA faites lundi à Saragosse par le nationaliste Juan José Ibarretxe, le chef sortant de l'exécutif basque. Le Parti populaire (PP, au pouvoir à Madrid) accuse, lui, la télé autonome basque (ETB) de le «sataniser» comme un «parti néofranquiste».

L'ultime sondage officiel, réalisé par le Centre d'investigations sociologiques (CIS), a été publié hier dans la presse. Aucune coalition n'obtiendrait les 38 sièges qui confèrent la majorité absolue : le PP et le Parti socialiste basque (PSE) compteraient 36 députés ; de son côté, le PNV arriverait en tête et, avec l'appui d'EA, une autre formation nationaliste modérée, il obtiendrait 29 sièges.

On pourrait donc assister à un empate tecnico (une égalit