Rome envoyés spéciaux
Silvio Berlusconi est le grand vainqueur des élections législatives du 13 mai, qui s'étaient transformées en un référendum pour ou contre lui. Son parti, Forza Italia, a recueilli 29 % des suffrages pour le vote proportionnel à la Chambre des députés: près d'un Italien sur trois. La coalition de centre droit, la Maison des libertés, composée notamment de Forza Italia, des postfascistes d'Alliance nationale et de la Ligue du Nord, devance de près de dix points sa rivale de centre gauche, l'Olivier, dans le vote proportionnel à la Chambre et de cinq points au Sénat (où seuls votent les Italiens âgés d'au moins 25 ans).
Dans sa première adresse à la nation en tant que futur président du Conseil, Silvio Berlusconi, parlant depuis sa somptueuse villa lombarde devant des tableaux de maîtres, a une nouvelle fois lu son «contrat avec les Italiens». Expliquant sa victoire par «une volonté de changement manifeste», le leader de Forza Italia a promis à ses électeurs de «ne pas [les] décevoir» et de «gouverner dans la stabilité jusqu'au terme des cinq années à venir», ce que n'a encore fait encore aucun des 58 gouvernements qui se sont succédé dans le pays depuis 1945.
«Ces élections n'ont pas été le couronnement d'un roi, le triomphe d'un César, mais une victoire normale de l'alternance», a souligné Giuliano Ferrara, directeur du quotidien Il Foglio et porte-parole de Silvio Berlusconi quand il fut Premier ministre en 1994. Grâce aux effets amplificateurs du système