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Libération

Un scrutin jusqu'au bout de la nuit

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Des électeurs ont dû attendre 4 heures du matin pour voter.
publié le 15 mai 2001 à 0h52

Rome de notre correspondant

A Terreti, un village près de Reggio de Calabre, le dernier électeur italien, Antonio Sturaci, a glissé son bulletin dans l'urne hier à 5 heures du matin. Sur tous les écrans de la péninsule, les estimations défilaient déjà depuis la veille au soir. Entré dans le bureau de vote quelques minutes avant la fermeture officielle à 22 heures, l'électeur calabrais a patienté pendant sept heures, attendant son tour aux côtés d'une centaine de ses concitoyens, qui pouvaient connaître les premiers sondages grâce à leurs téléphones portables.

Le scénario s'est répété, presque à l'identique, un peu partout dans la péninsule, créant une gigantesque confusion aux abords des bureaux de vote et un flottement dans l'interprétation des premiers sondages de sortie des urnes. La plupart des électeurs ont dû patienter au moins une ou deux heures, selon les régions, avant de pouvoir exprimer leur préférence. Même Francesco Rutelli, le candidat du centre gauche, a fait la queue un bon moment avant de pouvoir passer par l'isoloir. Rares sont ceux qui, comme le prévoyant président honoraire de Fiat, Gianni Agnelli, s'étaient déplacés pour voter dès l'ouverture des bureaux, à 6 h 30 du matin.

Isoloirs supplémentaires. Face à une affluence massive (81,2 % de participation, à peu près autant qu'en 1996), le ministère de l'Intérieur a décidé en cours de journée d'ajouter des isoloirs et des chaises pour les personnes âgées, dont certaines ont été victimes de malaise. Du côté de