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Libération

Le déception des Verdi corsi

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Les écologistes insulaires étaient opposés aux dérogations des lois littoral et montagne.
publié le 18 mai 2001 à 0h54

Il porte au revers de sa veste une pastille rouge. Estampillée «Assemblée nationale», elle lui permet de pénétrer dans l'hémicycle. Comme n'importe quel assistant parlementaire. Pourtant, Norbert Laredo ne travaille pas au Palais-Bourbon. Il n'est au service d'aucun parlementaire. Norbert Laredo est corse, porte-parole de Verdi corsi, le parti écologiste local affilié aux Verts de Dominique Voynet et allié électoral des nationalistes.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, vers 1 heure du matin, Laredo était au pied du perchoir, sa pastille au revers, fournie par le député écologiste de Gironde, Noël Mamère. Le Corse n'a pas applaudi à l'adoption, par l'Assemblée, de l'article 12 du projet de loi, qui permet à la collectivité territoriale de déroger aux lois «littoral» et «montagne» (lire encadré). Sur l'île, une seule commune sur les 360 qu'elle compte n'est pas concernée par l'une ou l'autre loi. Et 90 sont soumises, simultanément, aux deux dispositions législatives.

En Commission des lois comme en séance plénière, Noël Mamère a multiplié les amendements pour obtenir des garanties contre le bétonnage potentiel des côtes corses et les ambitions spéculatives de certains. Sans être totalement satisfait. «Nous avons encadré la possibilité de déroger aux lois littoral et montagne, précise le candidat à la candidature à l'élection présidentielle. Nous avons évité la casse de ces lois qui protègent l'environnement. Mais nous devons maintenir une grande vigilance.» Quant à Norbert Laredo