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Libération

Le statut de l'île ouvre la voie à plus de décentralisation

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Les régions pourraient profiter de ce projet.
publié le 18 mai 2001 à 0h54

Rendez-vous mardi. Par un vote solennel, l'Assemblée nationale devrait adopter, le 22 mai, le projet de loi sur la Corse. Hier soir, les députés ont fini l'examen des 52 articles du texte. Pour tenter de séduire une partie de la droite et, en même temps, limiter les risques d'inconstitutionnalité, Daniel Vaillant s'est fendu d'une belle promesse.

Au cours de l'examen de l'article 17, portant sur «l'aide au développement économique», François Fillon (RPR, Sarthe) interpelle, une nouvelle fois, le ministre de l'Intérieur. Il appelle le gouvernement à «reprendre la marche en avant dans le mouvement de la décentralisation». Lentement, Daniel Vaillant déplie une note de deux feuillets et lit: «Le gouvernement est favorable à ce que certaines dispositions [du projet de loi Corse] relatives aux transferts de compétence puissent trouver leur place [...], dans le texte sur la démocratie de proximité.» Ce projet sera présenté mercredi en Conseil des ministres et débattu par le Parlement à la mi-juin.

Laboratoire. En procédant de la sorte, le gouvernement cherche, comme l'affirme Bernard Roman, président PS de la Commission des lois, à «ne pas laisser à la droite» le terrain de la décentralisation. Il tente également de limiter la «spécificité» insulaire en accordant aux autres régions davantage de compétences. Une attitude contraire aux déclarations du ministre de l'Intérieur à Libération le 15 mai. Il refusait alors de «faire de la Corse un laboratoire»: en clair que l'île serve d'exem