Il est loin le temps où les prosélytes de l'e-commerce annonçaient le déclin inexorable du commerce de détail. Avec la généralisation de l'Internet, les consommateurs allaient rapidement transférer leurs achats sur le Web, plus pratique et plus compétitif, s'évitant ainsi les pesanteurs de la vente traditionnelle. Mais, si le commerce électronique n'a pas connu, loin de là, la croissance folle qu'on lui prédisait dans l'euphorie des débuts de la Net économie, certains de ses usages commencent néanmoins à se répandre. Malgré les freins que continuent de représenter l'utilisation de la carte bancaire sur le réseau ou les cafouillages logistiques d'enseignes virtuelles incapables d'honorer leurs commandes dans les temps promis, certaines activités démontrent aujourd'hui, chiffres à l'appui, que l'Internet est bien adapté à la vente de leurs produits.
Promotions. Des activités de services, essentiellement, comme le voyage ou la vente de produits financiers, où les sites jouent surtout un rôle d'intermédiaires. Cinq ans après leur lancement, Expedia et Travelocity, les deux mastodontes américains du voyage sur le Web, annoncent pour la première fois des bénéfices. En France, le site de la SNCF et celui d'Air France sont en tête du classement des premiers sites marchands, établi il y a quelques jours par la revue E-commerce Magazine, suivis par des sites de Bourse comme Fimatex ou Self Trade. Les spécialistes de la vente de produits high-tech tirent également leur épingle du jeu.
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