AJ moins 222, l'euro s'invite ce matin au Conseil des ministres. Six mois après sa dernière communication, Matignon affine le plan de bataille. Et d'abord la sécurité. Le grand chassé-croisé des pièces et des billets inquiète. Il s'agit de rassurer. Lionel Jospin précisera les annonces faites la semaine dernière devant le Comité national de l'euro. La mobilisation générale (armée, gendarmerie, police) est bel et bien décrétée.
Depuis une dizaine de jours, les syndicats, à la Banque de France, dans les établissements bancaires et plus encore chez les convoyeurs de fonds, parlent de la «trouille» qui les saisit à l'idée de stocker ou d'acheminer trois ou quatre fois plus de valeurs qu'en temps ordinaire. Plus le compte à rebours s'égrène, et plus le champ des mesures à prendre s'élargit.
Il sera fait ce matin un point sur tous les sujets sensibles. Ainsi le calendrier. La frappe va bon train à Pessac, alors même que les quantités ont été ajustées à la hausse (de 7,6 à 8,1 milliards de pièces). «On est au-dessus de 80 %», précise-t-on à Bercy. Il reste à régler des détails du côté des distributeurs automatiques de billets (DAB). Une fraction du parc, trop ancien, n'est pas capable de distribuer dès le 1er janvier 2001 des coupures en euros.
Assouplissement. Matignon devrait aussi revenir sur l'assouplissement des conditions de l'échange, en invitant plus fermement les banques à accepter clients mais aussi non-clients au-delà du 17 février, date butoir du retrait des francs de la c