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Libération

«On aimerait un peu plus de sécurité»

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publié le 23 mai 2001 à 0h58

Jacques Charles, délégué syndical chez Brinks, et adhérent à la CFDT transport de fonds.

Les malfrats: «C'est simple, il n'y a pas eu d'attaque depuis le début de l'année. Des attaques banales, j'entends, pas celles où on enterre un copain. En moyenne, on en a une par mois. Evidemment, les malfrats ne sauraient pas quoi faire aujourd'hui de leurs francs! Moi je dis, c'est trop calme. Ils attendent l'euro.»

Le plan de sécurité sur l'euro: «Je trouve qu'ils font fort en haut. On nous parle de trains blindés, de VAB (véhicules blindés de l'armée), de bases militaires réquisitionnées. Tous les gros transferts vont être escortés. Mais nous, on va nous envoyer charger dans les centres en nous disant "fais pour le mieux". J'ai peur qu'ils oublient la base.»

Les débits de tabac: «On vient d'apprendre qu'on doit leur livrer des "kits euros". Mais le gars du bar-tabac, il n'a pas de sécurité pour garder du cash. Ce ne sera pas la même délinquance, mais il y aura des attaques!»

Les livraisons à la Banque de France: «Vous avez déjà vu les gros camions gris, ceux qui viennent de Chamalières, pour livrer les billets à la Banque de France? Ils roulent en convois. Les motards devant, suivis des voitures de police, puis les blindés des gendarmes. Et le même défilé dans l'ordre inverse, à l'arrière des camions. Quand on voit un tel convoi, on se dit qu'il faut une armée pour l'attaquer. Nous, on aimerait un petit plus par rapport à l'ordinaire. Moi, j'ai juste mon revolver. Actuellement, quand on