Lionel Jospin qui joue au tennis avec son fils Hugo. Qui choisit une table pour sa maison de l'île de Ré. Qui marche le long du canal Saint-Martin, à Paris, avec Sylviane. C'est presque un rituel: avec le retour des beaux jours, le Premier ministre aime à se laisser photographier pour les magazines «people». Le voici donc dans le Figaro magazine, saisi par Raymond Depardon. «Je suis en forme», dit-il, en reprenant un refrain qui lui est cher: «Je suis en contact direct avec [les Français], dans la rue, pendant mes vacances, comme au cinéma et au théâtre [...]. Il est quand même souhaitable de les voir autrement que de manière organisée et derrière des barrières.» Voilà Jacques Chirac habillé pour le printemps.

Cette fois, une nouveauté pourtant. Le chef du gouvernement profite de l'occasion pour poser ses conditions pour 2002. Pas question d'une candidature de témoignage. «Je n'ai pas besoin de refaire 1995. Je verrai comment le problème se posera au début de l'année prochaine.» «Je reste libre», dit-il aussi. A ses alliés de la gauche plurielle, il lance: «N'oubliez pas d'être fiers de ce que vous avez fait au sein de la majorité, et d'attaquer... la droite! Ne faites pas de négativisme.» Aux dirigeants de la droite tentés de faire campagne sur le terrain des affaires, il adresse cette mise en garde: «Ils devraient être prudents!» Enfin, pour la première fois, il se prononce sur un éventuel départ anticipé de Matignon: «Pas question de démissionner trois ou quatre mois avant