C'est bien connu, rien de tel qu'une affaire d'argent pour faire voler en éclats une famille. Dans celle du foot mondial, on ne se bat pas autour de l'héritage d'une tante, mais pour un pactole de plusieurs centaines de millions de dollars. Dont certains égarés dans quelques caisses noires. Qui a tapé dans celle mise au jour par la faillite d'ISL? «Pas moi» s'est défendu vendredi Sepp Blatter, président de la Fifa. Alors que la veille, Lennart Johansson, président de l'UEFA, l'avait sommé de s'expliquer.
Sepp Blatter dirige la Fifa depuis 1998, quand il avait remplacé João Havelange, le Brésilien qui l'avait présidée pendant 24 ans. Quand on lui demandait s'il se considérait comme l'homme le plus puissant du monde, Havelange répondait: «J'ai été deux fois en Russie, invité par le président Eltsine. Lors de la Coupe du monde en Italie, j'ai vu le Pape trois fois. Quand je vais en Arabie Saoudite, le roi Fahd m'accueille de superbe façon. Pensez-vous qu'un chef d'Etat accorderait autant de temps à n'importe qui d'autre? On appelle cela du respect. C'est la force de la Fifa. [...] Ils ont leur pouvoir, j'ai le mien: celui du football, qui est le plus grand pouvoir de la planète. (1)»
On comprend que la place de président de la Fédération internationale du sport le plus riche du monde soit convoitée. Ils étaient deux à la briguer en 1998: Sepp Blatter, en ticket avec Michel Platini, et Lennart Johansson, soutenu par les pays africains et par Pelé. C'est peu dire que les deux homme