La faillite d'ISL-ISMM, premier groupe mondial de marketing sportif, n'est pas une «banqueroute simple», due à des choix peu judicieux, mais probablement, en partie, une énorme affaire de détournement d'argent et de pots-de-vin. Ce n'est plus simplement un soupçon mais une affirmation, lancée vendredi (lire ci-dessous) par Sepp Blatter lui-même, le patron de la Fédération internationale de football (Fifa).
Mis en demeure de s'expliquer depuis plusieurs jours sur la déconfiture d'ISL, tant par la presse que par ses vieux rivaux de la Fédération européenne de football (UEFA), Blatter applique le vieux principe de l'attaque comprise comme la meilleure des défenses: il laisse désormais entendre que les dirigeants d'ISL-ISMM, partenaires de la Fifa depuis près de vingt ans et titulaires des droits commerciaux des deux prochaines Coupes du monde de football, en 2002 et 2006, ne seraient peut-être pas totalement blanc de blanc dans cette escroquerie portant d'après lui sur 50 millions d'euros. Mieux: Blatter évoque à son tour la constitution d'une «caisse noire» avec l'argent détourné de la télévision brésilienne, inversant ainsi les accusations portées contre lui par plusieurs journaux allemands. Avec le risque de ne plus pouvoir désormais arrêter la machine infernale du scandale.
Le PDG d'Adidas. Au départ pourtant, les difficultés d'ISL (International Sport and Leisure), filiale d'ISMM (International Sports Media and Marketing) n'ont pas semblé trop affoler les hautes instances du